La présence d’une ancienne souche dans un jardin suscite souvent l’idée de replanter un arbre à la même place. Le défi consiste à composer avec les racines mortes, la décomposition du bois, et les possibles pathogènes restants.
Il est possible de planter un arbre sur une ancienne souche, mais cela demande plusieurs précautions. Le bois en décomposition consomme de l’oxygène et des nutriments, ce qui fragilise la reprise d’un jeune plant. Pour réussir, il faut bien préparer le terrain, éliminer les résidus de racines et enrichir le sol avant toute plantation. Cette approche permet de recréer un environnement propice à l’enracinement du nouvel arbre.
Cet article examine si l’on peut planter un arbre sur une ancienne souche, les risques, les méthodes préparatoires, le bon moment, et les espèces adaptées. Vous disposerez d’un guide clair pour décider et agir avec succès.
• Planter exactement sur une souche reste risqué à cause de la compétition racinaire, de la décomposition et des pathogènes.
• Une préparation soignée du sol, un délai de repos et un apport de terre neuve sont essentiels.
• Le meilleur moment se situe en automne ou fin d’hiver, hors périodes de gel.
• Certaines espèces résistantes tolèrent mieux le contexte difficile (ex. bouleau, acacia, saules selon région).

Peut-on planter un arbre sur une ancienne souche ?
La plantation sur une ancienne souche est envisageable, mais sans garantie de succès. Les racines mortes peuvent encore occuper l’espace, limiter l’accès à l’eau et aux nutriments, ou favoriser la pourriture. Selon des sources horticoles, planter dans une souche décomposée n’est pas conseillé, car le sol autour est souvent appauvri et les pathogènes peuvent persister.
Certains experts recommandent de décaler légèrement la plantation ou d’attendre la décomposition complète des racines sur 6 à 12 mois. Malgré ces contraintes, avec une préparation rigoureuse, une espèce adaptée et un bon drainage, l’arbre peut s’enraciner et se développer.
Sinon, vous pouvez aussi cacher une souche d’arbre.
Comment préparer le terrain pour planter un arbre sur une ancienne souche ?
Pour maximiser les chances de reprise, la préparation du site s’impose. Voici quelques étapes essentielles à connaître.
Débroussaillage et enlèvement des résidus
Avant toute plantation, il est essentiel de nettoyer soigneusement la zone autour de la souche. Retirez tous les débris de bois, copeaux et petites racines en décomposition, car ces éléments ralentissent la reprise du futur arbre.
La sciure issue du rognage de souche doit également être retirée : en se décomposant, elle consomme l’azote du sol, élément vital pour la croissance. Ce nettoyage limite la propagation de champignons ou de bactéries et favorise un environnement plus sain. Une zone propre et aérée constitue la première étape d’une replantation réussie.
Coupe des racines gangrenées ou résiduelles
Les anciennes racines mortes peuvent gêner le développement des nouvelles. Il est donc conseillé de les couper ou de les extraire à l’aide d’une bêche ou d’une scie adaptée. Cette opération élimine les racines en décomposition qui risquent d’attirer des parasites ou de bloquer la croissance du jeune arbre.
En supprimant ces parties affaiblies, on libère de l’espace et on améliore la circulation de l’air dans le sol. Cette étape crée un terrain plus favorable à l’enracinement profond et stable du nouveau plant.
Ameublissement et amendement du sol
Une fois la zone dégagée, il faut ameublir le sol sur une profondeur de 30 à 50 centimètres pour briser la compaction laissée par l’ancienne souche. Incorporer un mélange de terreau, compost mûr et humus aide à restaurer la fertilité et l’équilibre biologique du sol.
Si nécessaire, un test de sol peut révéler des carences en azote, phosphore ou potassium, à corriger avec des amendements adaptés. Ce travail améliore la porosité et la rétention d’eau, tout en stimulant l’activité microbienne. Un sol riche et souple assure la bonne implantation des racines du futur arbre.
Délai de repos et stabilisation
Après les travaux de préparation, il est conseillé de laisser le sol reposer plusieurs mois, idéalement entre six et douze. Ce délai permet aux racines restantes de se décomposer naturellement et au sol de se stabiliser. Cette période limite les risques d’asphyxie racinaire ou d’apparition de maladies liées à la décomposition.
Dans le cas d’une plantation urgente, une surveillance accrue de l’humidité et de la reprise de l’arbre s’impose. Ce temps d’attente garantit une base saine et stable pour une plantation durable.
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Quel moment choisir pour planter un arbre sur une ancienne souche ?
Le meilleur moment pour planter un arbre sur un ancien emplacement coïncide avec les périodes de dormance. L’automne (octobre à novembre) ou la fin de l’hiver (février à mars) constituent des périodes idéales. Le sol est encore humide, les températures modérées, ce qui facilite l’enracinement avant la montée de sève.
Éviter les périodes de gel intense ou de forte sécheresse qui stressent le jeune plant. Enfin, prévoir une plantation quelques semaines après la préparation du terrain pour éviter que les conditions ne se dégradent entre-temps.

Quels arbres peut-on planter sur une ancienne souche ?
Le choix d’une espèce adaptée peut fortement influencer la réussite. Voici quelques critères et exemples.
- Choisir des espèces rustiques, peu exigeantes en nutriments. Par exemple, bouleau, saule, érable nain, selon climat local.
- Privilégier des arbres à système racinaire moins agressif, afin de limiter la compétition avec racines anciennes.
- Éviter de replanter la même essence, surtout si la souche était touchée par maladie ou parasites.
- Adapter la taille du plant : un jeune sujet (en motte ou racines nues) de 1 à 2 ans facilite l’adaptation.
- En zone humide ou pauvre, des espèces pionnières ou des arbres de jardinerie résistants (ex. alnus, peuplier selon région) peuvent être plus tolérants.
Comment planter un arbre sur une ancienne souche sans compromettre sa croissance ?
Planter un arbre sur une ancienne souche est possible, mais parsemé de pièges techniques. La compétition racinaire, la décomposition du bois, les pathogènes et un sol affaibli constituent les obstacles principaux. Toutefois, avec une préparation méthodique (nettoyage, coupe des racines mortes, amendement du sol, délai de repos) et un bon choix d’espèce, la reprise peut réussir.
Le meilleur moment reste l’automne ou la fin de l’hiver, pour bénéficier d’un sol favorable. En faveur de la prudence, il est souvent plus sûr de planter à proximité plutôt que directement sur la souche. Mais dans un cas contraint, appliquer les bons gestes maximise vos chances.

Isabelle Duferne est autrice pour uniclima.org, passionnée par les solutions concrètes aux défis environnementaux. Diplômée en sciences de l’environnement, elle a travaillé sur des projets de préservation de la biodiversité et de transition énergétique. À travers ses articles, elle partage son expertise et encourage chacun à adopter des gestes simples pour un avenir plus durable.




